Le vent se lève

30 mars 20152 minutes

Poétique et un peu triste, un génie de l'aéronautique, doux rêveur et pourtant inventeur du terrible zéro !

Au tout début du film, le tremblement de terre de Kanto, en 1923, devient sous l'influence d’Hayao Miyazaki, le dos d’un crocodile qui se déplace lentement, écaille par écaille…

Le portrait du Japon n’est pas des plus flatteurs: on y voit des pauvres qui tentent de survivre, des bœufs qui tirent des avions, un pays à deux vitesses et qui dépense des sommes folles pour son armée.

Miyazaki préfère toujours la charge comique au discours politique.Par exemple, ses militaires seront toujours des fantoches, des petits chefs ridicules, des malfaisants de vaudeville.

Quand le vent se lève à la fin du film, après le spectacle désolé des milliers de carcasses d’avions issues des combats aériens de la guerre du Pacifique, notre héros reste seul et redit une dernière fois la phrase emblématique du film, signée Paul Valéry : “Le vent se lève ! Il faut tenter de vivre !”

Ainsi le dernier film de Miyazaki est aussi son plus réaliste, et sans doute son plus personnel : Son père et son oncle ont connu Jiro Horikoshi – Miyazaki Airplane a même participé à la construction des gouvernes des Zero et sa mère était atteinte de tuberculose.

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