La Seine et Paris

16 mars 20242 minutes

Impact des jeux olympiques 2024

Avec l'arrivée des jeux olympiques, la Seine est au cœur de toutes les préoccupations. Dès le printemps, des mesures ont été effectuées pour déterminer sa salubrité. Des oignons de tulipes avaient été plantés sur les rives pour filtrer les impuretés. La floraison a été tellement appréciée que cela pourrait bien devenir une mode ! Plusieurs journaux en ont même fait leur actualité et Le Parisien a lancé un concours de poèmes sur ce thème. Dans les jardins du Trocadéro, deux massifs ont utilisé la grande variété de couleurs de ces fleurs pour dessiner, d'une part les anneaux olympiques et d'autres part le symbole des jeux paralympiques.

  1. Atelier

Histoires similaires

  1. Comment voyagerons-nous dans le futur ?

    16 mars 20242 minutes

    Quelles infrastructures dans cinquante ans ? Les actualités sont les mêmes dans tous les journaux : le réchauffement est dû en partie aux transports automobiles. Mais, si les constructeurs ont bien suivi la mode des moteurs électriques et hybrides, qu'en est-il des routes et plus particulièrement de leur revêtement en bitume, asphalte ou autre goudron, tous issus de l'industrie pétrolière ? On peut imaginer un retour aux chemins de terre qui dès le printemps seraient parsemés de tulipes, narcisses et autres fleurs sauvages et seraient bordés d'arbres fruitiers en pleine floraison, incitant, tel un célèbre sous-préfet, à des pauses et à l'écriture de poèmes. Les véhicules utilisés pourraient se déplacer sur des chenilles tout terrain ou sur coussins d'air pour palier aux irrégularités des sols. Pourquoi pas des chars à voile ? Pour les aéroports, eux aussi bitumés, utiliser des tarmacs en terre battue forcerait à privilégier les plus petits avions et à limiter les distances parcourues, ce qui irait aussi dans le sens d'un diminution d'émission de CO2. Les dirigeables auraient-ils une deuxième chance pour remplacer les moyens et les longs courriers ? Il est vrai qu'ils n'ont même pas besoin d'atterrir et peuvent s'amarrer en hauteur sur de grands bâtiments comme l'Empire State Building ! Nos paysages en seraient transformés (suite p10).

    1. Atelier
  2. Le monde perdu des Incas

    24 février 20242 minutes

    Machu Picchu (cérémonie XVème siècle)  Lors de l'exposition sur le Machu Picchu, une option en réalité virtuelle était proposée. U peu sceptique, je me suis installée sur le confortable fauteuil et j'ai ajusté le casque qui englobe les yeux et les oreilles. Aussitôt je me suis retrouvée au sein d'une foule bruyante, joyeuse et bien habillée. Chacun, chacune, portait une tunique blanche, plus ou moins brodée et des sandales de cuir. Les hommes étaient coiffés à l'identique (coupe Mireille Mattieu) et les femmes avaient les cheveux tressés en motifs compliqués. Regardant autour de moi, je voyais les habitations cubiques recouvertes de peintures colorées qui s'ornaient d'un quetzacoatl, d'un jaguar, d'un condor et d'autres animaux que je n'identifiais pas. Sur ma droite la jungle luxuriante, sur ma gauche l'immense temple aux innombrables marches lui aussi peint de couleurs vives et pavoisés de drapeaux qui claquaient au vent. Peu à peu le brouhaha des conversations se tarit alors que le son grave de trompes retentissaient. La foule forma, de part et d'autre d'une allée pavée de grands monolithe, une haie d'honneur. Une procession solennelle s'approchait. Tout d'abord les musiciens soit avec de grandes trompes, soit avec des tambours. Leurs tuniques étaient brodées de motifs géométriques turquoise. Ensuite les notables portés par des esclaves sur des chaises ouvragées. Leurs tenues rivalisaient de broderies, ils avaient tous de gros colliers en or et pierres précieuses et une haute coiffe mêlant plumes et joyaux. Derrière ces riches individus, les prêtres défilaient sur plusieurs rangs, portant une grande cape rouge sur leur tunique blanche et tous masqué par une représentation de leur animal totémique. L'officiant, au centre des prêtres, était lui complètement transformé en grand condor : costume de plumes, grandes ailes et masque de jade avec un bec, un magnifique et menaçant couteau d'obsidienne à la main. Enfin des soldats en armures de plaques métalliques, lance à droite et arc à gauche encadraient un tout jeune homme vêtu d'une tunique blanche simple, sans ornement. Souriant bêtement et visiblement drogué, le héros de la fête titubait entre ses gardes. La foule s'était mise à psalmodier un chant entêtant presque hypnotique. La montée des marches par la procession se fit en un instant. Désormais j'étais aux côtés des prêtres, aux premières loges pour le sacrifice. Du haut de l'escalier interminable, la vue sur le quartier résidentiel et sur la jungle environnante était splendide. Je regardais autour de moi avec émerveillement quand le spectacle se termina abruptement. Je me retrouvais brutalement dans le fauteuil muni d'un casque.

    1. Atelier
    2. Pérou
  3. Sainte Véronique

    09 décembre 20232 minutes

    Ma sainte patronne est visible dans quasiment toutes les églises : station 6 du chemin de croix. Une femme courageuse s'approche du Christ portant sa croix et lui essuie le visage. En remerciement le visage u Christ s'imprime définitivement sur le linge ! J'aimais bien cette image de femme compatissante et rebelle à la fois et , bien sûr, j'adorais chercher "ma" représentation dans chaque église visitée, sur chaque chemin de croix parcouru. Je tiens à signaler que certaines églises se contentent de croix très sobres marqués du numéro de la station très décevant ! Pendant mes études, j'ai assisté à une conférence sur la Saint Sépulcre de Turin et j'ai découvert avec horreur que la légende de Sainte Véronique était un leurre. Il fallait comprendre Vera Icona pour véritable image et ce prénom permettait de parlait discrètement du fameux suaire ! En plus une datation carbone a révélé que ce suaire était trop récent pour être celui du Christ ! Apparemment une sœur Véronique a été canonisée, j'ai donc bien une saint patronne... Tant pis, je continue de me référer à la légende et à chercher dans chaque église, la station 6 !

    1. Atelier
    2. Religion
  4. Migrations

    18 novembre 20234 minutes

    Je suis fatiguée, le voyage a été long. Mais voilà que je reconnais le village avec ses maisons à colombages. En trois coups d'aile, je rejoins ma cheminée. Dans la cour deux petites filles ravies crient, appellent et me montrent du doigt ! Je me sens accueillie. Je replie mes ailes et inspecte le nid : peu de dégâts depuis mon départ, j'en suis bien contente. Dans les jours qui suivent, je consolide de ci de là, tout en guettant l'arrivée de mon compagnon. Toujours il arrive après moi et toujours il craquète à n'en plus finir. Toujours il a un petit cadeau : une grenouille, du duvet ou une belle brindille. Que j'aime l'Alsace au printemps ! Les habitants sont bienveillants, des lacs et des mares sont entretenus rien que pour nous ! J'ai accepté de me laisser baguer, il y a cinq ans et je ne le regrette pas. Désormais je suis attendue, répertoriée. J'ai même vu mon voyage tracé sur ce qu'ils appellent une carte. Ils sont tout émerveillés parce que mon trajet est identique d'une année sur l'autre. Evidemment ! Depuis la première fois où j'ai quitté l'Alsace pour la Grèce, je connais chaque prairie où me poser, chaque point d'eau où me désaltérer ! Mon compagnon n'est pas bagué et ne le veut absolument pas. Chaque année quand mes amis humains escaladent le toit pour baguer nos cigogneaux, il gesticule et craquète jusqu'à ce que vexé, il s'éloigne enfin. Alors que je vais juste me poser sur la cheminée la plus proche et me contente de les observer. Jamais ils n'ont blessé mes bébés : je leur fais confiance. L'été est passé à toute vitesse. Les enfants savent voler et nous avons été copieusement photographiés. Les premiers frimas s'annoncent, il est temps de repartir. Me revoici un an après. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ici pendant l'hiver mais nombre d'arbres sont tombés. Les points d'eau disparaissent sous les débris. Beaucoup de mares sont troubles. De mon nid, il ne reste que quelques traces. Dans cette région bénie, les petites filles m'ont préparé des petits tas de branches et de brindilles. Ces ressources ont été repérées par les autres cigognes dont le nid aussi est détruit. Pas de dispute cependant, l'une après l'autre nous prélevons une branche ou brindille et allons la placer dans le nid avant de venir en chercher une autre. Mon compagnon, toujours méfiant vis à vis des humains est allé chercher en rase campagne de quoi compléter notre nid. Nous avons réussi un bel objet mais je n'ai pu pondre qu'un seul œuf. Il faut bien sûr que je me remplume avant la migration, hélas aux dépends du bébé. Au moment du départ, l'oiselet a encore du duvet et n'est pas capable de voler. Mon compagnon est déjà parti, je suis restée, l'une des dernières et je suis très nerveuse, je ne peux retarder encore mon envol mais comment abandonner mon petit ? Mes amis bagueurs s'en sont aperçus et sont venus le chercher, je les ai suivi jusqu'à ce qu'il le mette dans une cage immense avec abreuvoirs, mangeoires et camarades ! Soulagée, je pique vers le sud à tire d'aile. Encore une année passée, mon nid est intact et la nature a effacé les dégâts de l'année passée. J'entends le chant réjouissant des grenouilles, annonçant les festins à venir. Une à deux semaines après mon arrivée, toujours pas de compagnon. Sans progéniture, j'ai plus de temps pour explorer les environs mais je suis jalouse de tous ces œufs qui éclosent ! Cette fois-ci personne n'est monté sur le toit : pas de bébé à baguer. Je souffre, je suis blessée. J'ai pris mon itinéraire habituel mais en survolant l'Ukraine, plus de champs à perte de vue ou de coquets petits villages : des ruines, des champs brûlés, des gens affamés qui pourraient s'en prendre à nous ! Qui nous ont tiré dessus ! Mon aile gauche est touchée, l'aile droite fatigue et me dévie de ma trajectoire. Je faiblis et me pose de plus en plus souvent sur les poteaux régulièrement espacés le long des routes. Je sens que je n'atteindrai pas mon nid. Pourtant l'air est doux, les nids que je rencontre sont remplis et mes congénères m'encouragent en craquetant à qui mieux mieux. Je n'y arrive plus et m'écrase lamentablement à côté du poteau que je visais. A la limite de l'évanouissement, j'entends un crissement de pneus, des exclamations étonnées. Je sens qu'on me touche, les dernières paroles qui me parviennent sont : "Regarde, elle est baguée, il y a un numéro à appeler".  

    1. Atelier
  5. Rentrée 2020

    07 octobre 20233 minutes

      Sans doute, l'une des rentrées les plus difficiles de ma carrière. Une rentrée qui entremêle tristesse et joie, inquiétude et espoir. Dans ma clase unique de vingt-huit élèves, tous ont perdu un proche, une grand-mère, un père et pour Thomas, sa petite sœur Ernestine. A leur âge, ils sont passés à autre chose mais quand je fais l'appel, j'égrène en for intérieur, la liste des victimes de la COVID. La commune est venue remplacer les traditionnelles tables de deux par des tables d'une seule personne dès le mois de mai dernier. La plupart des parents portent soigneusement le masque et j'ai hésité à suivre les règles ou non. J'ai transigé sur un port de masque décontracté qui laisse deviner mon sourire. Les huit CM2 de l'année dernière, partis au collège dans la petite ville d'à côté, ont laissé la place à six jeunes CP. Tous frères ou sœurs d'enfants que j'ai déjà eu. Une seule nouvelle famille est venue s'installer pendant les vacances. Des lyonnais qui habitaient un appartement dans le quartier de Caluire et ont eu beaucoup de mal à supporter le confinement. Ils ont deux enfants : Quentin en CM2 et Léa en CEA. Léa, une jolie petite pipelette, discute allègrement avec Anne et Maëlle. Quentin s'est isolé sous le grand tilleul au fond de la cour. Je suis désolé pour lui. Les quatre autres garnements du CM2 s'entendent comme larrons en foire et se retrouvent aux entrainements de rugby. D'après sa fiche, Quentin serait plus attiré par le foot... Je sens que j vais devoir jouer les médiateurs.                 Bien qu'il soit déjà huit heure cinquante, nous ne sommes pa encore entrés en classe. Les parents veulent tous me parler de leur confinement, de leur angoisse d'une reprise du virus à l'automne. J'essaie de les rassurer mais je pense moi aussi que ce virus n'a pas dit son dernier mot. J'ai anticipé cette possibilité et j'ai déjà créé la classe numérique avec ses cinq pages, une par niveau et j'ai saisi les noms de mes vingt-huit élèves. Par contre, je n'ai rien communiqué aux parents, j'aimerais tellement qu'elle ne serve pas ! Vis à vis des parents et des enfants, je surjoue la confiance et parle même d'organiser une sortie d'école en octobre, pour la récolte des châtaignes !                 Au-delà de la cour, je vois le maire et deux adjoints se diriger vers nous. Vite je sonne la cloche. Les parents comprennent et quittent la cour tout en continuant d'échanger leurs craintes. Les enfants entrent en classe et s'installent à leur place, par habitude. Même les CP savent où s'asseoir. Les deux places restées libres sont évidemment pour Léa au troisième rang et pour Quentin au premier. Les élèves sont à peine assis, qu'on frappe à la porte. "Entrez". Les élèves se lèvent aussitôt et Monsieur le Maire, bardé de son écharpe, entre. Nous nous serrons la main de façon très formelle (comme vous le savez depuis la rentrée deux mille seize, nous ne nous apprécions pas). Je l'invite à parler.

    1. Atelier